Goto main content
 
 

Journée mondiale des réfugiés : n'oublions pas les Rohingyas

Secourir les déplacés et/ou les réfugiés Urgence
Bangladesh

Cox's Bazar, l'un des plus grands camps de réfugiés au monde, abrite aujourd'hui près d'un million de Rohingyas qui ont fui la Birmanie en 2017. Parmi eux, 12 % sont des personnes handicapées. Focus à l'occasion de la Journée mondiale des réfugiés le 20 juin.

Des membres des équipes mobiles de HI à la rencontre d’une famille de Rohingyas pendant leur maraude quotidienne dans le camp de Kutupalong Ukhia à Cox’s Bazar.

Des membres des équipes mobiles de HI à la rencontre d’une famille de Rohingyas pendant leur maraude quotidienne dans le camp de Kutupalong Ukhia à Cox’s Bazar. | © S. Ahmed / HI

En août 2017, sept cent mille Rohingyas de Birmanie sont arrivés dans le district de Cox’s Bazar au Bangladesh voisin. Un exode massif en quelques semaines à peine, précipité par l’accroissement des persécutions à leur encontre. Sept ans plus tard, Cox’s Bazar abrite près d’un million de réfugiés.

« Sur ces collines surpeuplées, aux terrains souvent accidentés, les dispositifs d’accessibilité sont limités. Dans les camps, de simples tâches quotidiennes deviennent d’énormes défis. »

Farhana Akhter, responsable de projet à Handicap International

Les conditions de vie sont d’autant plus difficiles pour les personnes handicapées, qui représentent 12 % des réfugiés.

« L’eau, la nourriture, les soins médicaux… Les difficultés d’accès aux services de base pour les personnes handicapées accentuent leurs difficultés quotidiennes », poursuit Farhana Akhter.

Depuis 2017, Handicap International s’efforce, aux côtés de tous les acteurs humanitaires et en collaboration avec les autorités locales, de soutenir les groupes les plus vulnérables dont les personnes handicapées. Rien que l’année dernière, les équipes de l'association au Bangladesh ont aidé près de 32 000 personnes handicapées.

110 professionnels de la réadaptation dans les camps

Une équipe de 110 professionnels sont présents quotidiennement dans les camps afin de proposer un soutien en réadaptation. Ces services jouent un rôle crucial dans l’amélioration des capacités fonctionnelles, la prévention des complications et la promotion de l'autonomie de ces populations. Ils sont essentiels pour les personnes amputées ou blessées souffrant de diverses affections, notamment de malnutrition, de problèmes respiratoires, de lésions cérébrales et autres pathologies.

Parmi ces bénéficiaires, il y a la petite Jannat Ara, âgée de 6 ans. Sa mère, Fatema, explique à Handicap International qu’elle l'a mise au monde peu de temps après son arrivée à Cox’s Bazar en 2017. Après plusieurs jours d’exil dans des conditions extrêmement dangereuses, l’accouchement dans leur abri a été particulièrement difficile.

« Ma fille a eu une paralysie cérébrale. Avant de rencontrer les équipes de réadaptation de Handicap International, Jannat Ara n’était pas capable de s’assoir ni de se tenir debout. Ma petite fille restait dans ma chambre et dépendait de nous pour toutes ses activités quotidiennes », explique Fatema.

Renforcement musculaire, exercices de coordination et d’équilibre, activités ludiques... les équipes de l'association ont également formé les parents de Jannat pour qu’ils puissent lui faire faire des exercices quotidiens dans leur abri et accroître son autonomie. Ils ont également bénéficié d’un soutien psychologique.

« Grâce à des exercices de respiration et des temps d’échange, nous avons réussi à être moins anxieux, notamment vis-à-vis des difficultés rencontrées par notre fille. On se sent de plus en plus en capacité de faire face aux moments difficiles de notre quotidien », confient les parents de Jannat Ara.

« Nous ne pouvons pas oublier les Rohingyas ! »

Plus largement, ce soutien psychologique apporté par les équipes de Handicap International est essentiel car les conditions de vie extrêmement précaires, l’augmentation croissante de l’insécurité et l'absence de perspectives ont profondément déstabilisé ces communautés.

« Nous ne pouvons pas oublier ces personnes, la crise des Rohingyas ne peut pas être oubliée... Ils ont besoin de l'aide de la communauté internationale ! », conclut Farhana Akhter.

 

 

Publié le : 20 juin 2024
Nos actions
pays
par pays

Icône casque microUne question ? Une remarque ? Nous sommes à votre écoute !

Relation Donateurs
Contactez notre équipe du lundi au vendredi de 9h à 18h au 04 78 69 67 00 ou à
[email protected]
Au plaisir d’échanger !
Voir aussi la FAQ

Équipe Mobilisation
Vous souhaitez devenir bénévole ou partager des idées d’actions solidaires ? 
>
Rendez-vous sur l’espace dédié

Relations Presse
Journalistes, médias : notre attachée de presse Clara Amati est joignable au 06 98 65 63 94 ou par mail
[email protected] 
Voir l'espace Presse

 

Collectes frauduleuses

Des escroqueries à la charité peuvent être commises en notre nom dans l'espace public, par téléphone ou par e-mail. Consultez notre page dédiée pour toute information ou contactez-nous directement au 04 78 69 67 00 ou par e-mail : [email protected]

Aidez-les
concrètement

Pour aller plus loin

Inondations au Pakistan : des besoins humanitaires immenses
© Development Tales Media / HI
Urgence

Inondations au Pakistan : des besoins humanitaires immenses

Handicap International mobilise ses équipes au Pakistan pour porter assistance à la population après le déchaînement des éléments depuis août : pluies torrentielles, glissements de terrain, inondations... les besoins humanitaires sont immenses.

Séisme dévastateur en Afghanistan : l’aide humanitaire s’organise
© HI
Urgence

Séisme dévastateur en Afghanistan : l’aide humanitaire s’organise

Dans la nuit du 31 août 2025, un séisme de magnitude 6 a frappé l’est de l’Afghanistan. Face aux dégâts et aux besoins humanitaires considérables, Handicap International s’apprête à déployer sa réponse d’urgence.

Ukraine : blessé lors d’une frappe aérienne, Oleksandr réapprend à marcher
© S. Roche / HI
Réadaptation Urgence

Ukraine : blessé lors d’une frappe aérienne, Oleksandr réapprend à marcher

Oleksandr a été grièvement blessé en 2022 lors d’une attaque aérienne près de Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine. Aujourd’hui paralysé des jambes, il entame un long parcours de réadaptation avec le soutien de Handicap International.