Je me souviens de mon corps criblé d’éclats d’obus
Raneen a été victime d’un bombardement à Mossoul en avril dernier et souffre depuis d’une fracture à la jambe. Elle est traitée à l’hôpital de Hamdaniyah, où Handicap International lui fait bénéficier de sessions de kinésithérapie.

Raneen dans sa chambre d’hôpital à Hamdanyah en Irak | © E. Fourt / Handicap International
Assise sur son lit d’hôpital, Raneen discute avec sa sœur en attendant Mouna. Quelques minutes plus tard, la kinésithérapeute de Handicap International entre dans la pièce et commence une nouvelle session de réadaptation avec l’adolescente. Raneen est hospitalisée depuis deux mois, mais sa fracture n’est toujours pas rétablie. Les fixations externes qui sortent de sa jambe laissent imaginer l’intensité son accident.
« Ce jour-là, nous étions tous assis, avec mes proches, sur le toit de notre immeuble. Soudain, les bombardements ont commencé… Je me souviens de mon corps criblé d’éclats d’obus et de ma jambe en sang. J’ai été la personne de la famille la plus gravement blessée. »
Raneen n’est pas soignée tout de suite après l'accident. « Nous ne pouvions pas sortir de chez nous, la situation était bien trop dangereuse. Nous sommes restés enfermés dans la maison pendant deux semaines… Puis finalement, nous avons réussi à nous rendre dans un centre de santé. Là, les médecins ont fait des radios et m’ont dit que ma jambe était cassée. Deux jours plus tard, je me faisais opérer. Et une semaine après, nous étions de retour chez nous. »
Elle commence à sourire
L’histoire de Raneen aurait pu s’achever ainsi, si elle avait été bien soignée. Mais dans la précipitation et face au nombre important de blessés qui arrivent dans le centre de santé ce jour-là, les médecins font une erreur lors de l’opération. Et l’état de la jambe de Raneen empire avec le temps… « Vingt jours plus tard, l’armée est entrée dans notre quartier et nous avons enfin pu fuir la ville. Nous nous sommes rendus dans un hôpital, où je me suis fait opérer une deuxième fois. Puis, les médecins ont voulu faire une nouvelle chirurgie, dans un centre accueillant les grands blessés. Hamdaniyah est le quatrième hôpital où je séjourne depuis notre fuite de Mossoul », ajoute l’adolescente, visiblement fatiguée. Sa grande sœur la réconforte et essaie de la motiver à faire ses exercices de kinésithérapie.
Mouna évalue d’abord sa flexibilité et l’état de sa jambe. Puis, elle lui propose de faire quelques pas dans les couloirs de l’hôpital à l’aide du déambulateur que lui a donné l’association. Raneen semble anxieuse : cela fait plusieurs mois qu’elle ne marche presque pas. Elle essaie tout de même de se lever de son lit, avec l’aide de sa grande sœur et de la kinésithérapeute de Handicap International.
Quelques minutes plus tard, Raneen sort de sa chambre. Elle marche lentement dans le couloir et commence à sourire lorsqu’elle croise d’autres patients qui l’encouragent. Elle espère être capable de marcher bientôt sans déambulateur, pour pouvoir enfin rentrer chez elle après des semaines à l’hôpital.
Raneen marche dans le couloir de l’hôpital, accompagnée de sa sœur et de l’équipe de Handicap International
© E. Fourt / Handicap International
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