De nouvelles formes de contamination demanderont des opérations de déminage complexes
4 avril : Journée internationale de sensibilisation aux dangers des mines et d’assistance à la lutte antimines

© Handicap International
À l'occasion de la Journée internationale de sensibilisation aux mines, Handicap International s'alarme du niveau exceptionnellement élevé et de la complexité des nouvelles contaminations, notamment par les restes explosifs de guerre (REG) et les mines improvisées, suite aux conflits actuels et récents.
Publié en novembre dernier, l'Observatoire des mines a enregistré 5 554 victimes de mines et restes explosifs en 2019. Ce chiffre reste très important pour la cinquième année consécutive. 80 % des victimes sont des civils. Les enfants représentant 43 % des victimes civiles. Ce bilan est principalement dû aux conflits armés intenses en Afghanistan, en Syrie, au Yémen et dans d'autres régions du monde. L'utilisation d'armes explosives en zones peuplées et le niveau de contamination, dans certains pays sans précédent, nécessiteront des opérations de déminage complexes et longues avant de restituer les terres aux populations locales.
Le déminage au 21e siècle
Après des années de conflit, la Syrie, le Yémen, l'Irak, la Libye, l'Afghanistan, etc. sont contaminés par une vaste gamme d'armes explosives, notamment des restes d’armes explosives, des bombes aériennes, des engins improvisés et des pièges. Les zones urbaines sont les plus touchées. Dans de nombreuses villes, le sol est jonché de gravats mélangés à ces restes explosifs, ces engins improvisés et les pièges laissés par les belligérants. Ces dernières années, les opérations de déminage sont devenues beaucoup plus complexes et exigent que les organisations humanitaires de déminage s'adaptent, se rééquipent et, dans certains cas, se forment à nouveau.
HI se prépare pour les défis futurs
Avec son partenaire Mobility Robotics, HI a testé au Tchad l'utilisation de drones pour accélérer le déminage de zones contaminées par des mines et autres restes explosifs de guerre et leur restitution à la population locale : nos équipes sont capables de localiser des objets suspects grâce à des drones équipés de caméras et de créer des cartes pour mieux définir les lieux d'intervention des démineurs. HI est également pionnière dans l’utilisation de caméra infrarouge pour localiser les munitions explosives enfouies dans le sol. Ces nouvelles méthodes visent à accélérer les activités de libération des terres en plus de les rendre plus sûres, rentables et efficaces.
« Dans les années à venir, les opérations de déminage seront confrontées à des défis nouveaux et difficiles : en Syrie, au Yémen, en Libye, en Afghanistan et ailleurs, les bombardements et les pilonnages en zones urbaines ont laissé un grand nombre de restes explosifs de guerre, notamment des bombes, des missiles, des projectiles et des engins improvisés. Dans de nombreux cas, ces objets mortels sont mélangés aux décombres des bâtiments détruits ou partiellement détruits. Dans de nombreux endroits, cette contamination a été délibérément placée pour cibler les civils et semer la terreur et la mort chez ceux qui souhaitent rentrer chez eux. Ce type de pollution est extrêmement dangereux et nécessite des opérations de déminage complexes. Il rend également indispensables les séances d'éducation aux risques pour apprendre à la population les comportements sûrs à adopter et comment réagir face à ces engins explosifs mortels. »
5 554 victimes en 2019
Publié en novembre dernier, le rapport annuel de l'Observatoire des mines rend compte, pour la cinquième année consécutive, d’un nombre exceptionnellement élevé de victimes causées par les mines, les restes explosifs de guerre (REG) et les mines improvisées. L'Observatoire a enregistré 5 554 victimes de mines en 2019. 80 % d'entre elles sont des civils - les enfants représentant 43 % des victimes civiles. Ce bilan élevé est principalement dû aux conflits armés intenses en Afghanistan, au Nigeria, en Syrie et dans d'autres zones de conflit.
Ce bilan alarmant est directement lié à l'utilisation massive des armes explosives en zones peuplées lors des récents conflits (Irak, Syrie, Yémen, etc.), y compris des armes interdites telles que les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions.
Une utilisation massive et répétée des armes explosives
L'utilisation des armes explosives en zones peuplées en Syrie, au Yémen et en Irak a été massive et continue. Cette pratique, qui tue et blesse majoritairement des civils, laisse de nombreux territoires ses zones contaminées par des restes explosifs de guerre après la fin des combats. Les Nations unies ont recensé en moyenne 184 incidents impliquant des armes explosives par jour en Syrie entre janvier et octobre 2019. En 2018, la moyenne était de 187 incidents par jour : 26 % des incidents étaient liés à des frappes aériennes, 70 % à l'utilisation d'armes lourdes et 4 % à des engins explosifs improvisés et autres explosifs.
En Irak, en Syrie, en Ukraine, etc., les bombardements et pilonnages ont laissé des restes explosifs de guerre qui contaminent durablement de vastes zones longtemps après l'arrêt des combats. Dans les quartiers ou les villages qui ont été bombardés, la présence de ces restes explosifs de guerre menace la vie des civils et rend impossible le retour à une vie sociale et économique normale.
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